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Essai clinique Lundbeck

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AMULET : Lundbeck teste dans l’AMS

une immunothérapie anti-alpha-synucléine 

 

logo-Lundbeck.png     Société pharmaceutique internationale d’origine danoise, Lundbeck a lancé en novembre 2021 l’essai clinique de phase 2 d’un traitement de l’AMS par immunothérapie. L’étude intitulée AMULET concernera 60 patients AMS inclus aux USA et au Japon. Quarante d’entre eux - 20 recevront le placebo – se verront administrer par voie intraveineuse, toutes les 4 semaines et sur une durée maximale de 72 semaines, l’anticorps monoclonal Lu AF82422.

     Lu AF82422 est un traitement d’immunothérapie dite « passive ». Des anticorps régulièrement administrés aident le système immunitaire à éliminer les protéines alpha-synucléines mal repliées qui s’agglomèrent dans les cellules nerveuses et qui se diffusent d’une cellule à l’autre. A la différence de l’immunothérapie « active » qui, à la manière d’un vaccin, entraîne les cellules gliales à éliminer l’alpha-synucléine déviante comme c’est le cas pour le PD01 d’AFFiRiS.

     Plusieurs laboratoires testent actuellement l‘immunothérapie passive dans la maladie de Parkinson C’est le cas de Roche-Prothena avec le prazinezumab, d’Astra-Zeneca-Takeda avec Medi1341, et d’Abbvie-Bioartic avec ABBV-8805. Seul Lundbeck s’est engagé dans un premier essai clinique avec des patients AMS.

     La petite étude AMULET vise à confirmer le potentiel de LU AF82422 à ralentir la progression de l'atrophie multi-systématisée. Elle se terminera en août 2023. Sachant que l’anticorps monoclonal de Lundbeck a reçu la désignation de médicament orphelin par l'Agence européenne des médicaments (EMA), on peut espérer qu’un essai de phase 3 à plus grande échelle, intégrant des pays européens prendra le relai si l’étude AMULET est concluante

 

Mécanismes présumés de l’immunothérapie

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     Cette image montre deux grandes cellules coloriées en gris. Dans celle de gauche on voit, en bleu, des protéines d’alpha-synucléine mal repliées. Elles sont isolées ou anormalement agglomérées en agrégats de tailles différentes. Plus ces agrégats sont gros, plus la cellule a du mal à les éliminer.es agrégats peuvent sortir de la cellule envahie, dans l’espace extra-cellulaire (en blanc). Ils peuvent alors être captés par l’autre cellule du cerveau, à droite, dans laquelle ils provoqueront le même processus d’agrégation et les mêmes dégâts. C’est ainsi que le mécanisme de formation de ces agrégats toxiques d’alpha-synucléine se propage, au fil de de l’évolution de la maladie.

L'immunothérapie vise à empêcher cette diffusion de la protéine alpha-synucléine déviante d’une cellule à l’autre. Elle aide le système immunitaire constitué par les cellules gliales de la microglie (en jaune, dans l’espace blanc entre les cellules), à repérer et éliminer l’alpha-synucléine toxique.

    

 

▪ 8 novembre 2021 : Lundbeck lance une étude de phase II pour un nouveau traitement potentiel de l'atrophie multi-systématisée

L’étude intitulée AMULET vise à confirmer la capacité de Lu AF82422 de ralentir la progression de l'atrophie multi-systématisée (AMS.

Lire l’article en français et en anglais

 

 

▪ 28 octobre 2021 : Lundbeck publie les résultats d’une étude pré-clinique de Lu AF82422

Testé sur des modèles animaux, Lu AF82422 est un anticorps monoclonal (mAb) d'immunoglobuline humaine G1 (IgG1) qui reconnaît toutes les principales espèces d'alpha-synucléine (monomère et oligomère ; formes tronquées N- ou C-terminales). Il vise l'alpha-synucléine oligomère extracellulaire présente dans le système nerveux central (SNC), et éventuellement dans le système nerveux périphérique, chez les patients atteints de la maladie de Parkinson ou d’AMS. Son mécanisme est de se lier à l'alpha-synucléine pathologique extracellulaire et d'en inhiber l'ensemencement et la propagation à d'autres cellules.

Lire l’article en français et en anglais

mise à jour : août 2022


 

Glossaire

Alpha-synucléine

Cellules gliales

Ce sont les cellules qui forment l’environnement des neurones. Elles jouent un rôle de soutien et de protection du tissu. Elles entourent les neurones et participent au contrôle de l'enG_Gliales.jpgvironnement chimique et électrique en leur fournissant des nutriments, de l’oxygène et en éliminant leurs déchets. Ces cellules produisent par exemple la myéline, une substance qui sert d'isolant aux fibres nerveuses.
Il y aurait, dans notre système nerveux, à peu près autant de cellules gliales que de neurones, soit environ 100 milliards. Les cellules gliales sont différentes au sein du système nerveux central et du système nerveux périphérique, elles n’ont pas non plus la même origine dans leur développement.
● Les cellules gliales du système nerveux central (SNC) qui dérivent des glioblastes du tube neuronal embryonnaire, sont de 3 types :
- les astrocytes qui assurent un lien fonctionnel entre vaisseaux et neurones, apportant substrats énergétiques aux neurones et les débarrassant des produits de dégradation ;
- les oligodendrocytes à l’origine de la gaine de myéline des neurones ;
- les épendymocytes qui forment les parois qui délimitent les différentes cavités du SNC et sont responsables de la synthèse du liquide céphalo-rachidien (LCR)
● Les cellules gliales du système nerveux périphérique (SNP),dérivent des crêtes neurales embryonnaires. Ce sont :
- les cellules satellites avec une fonction analogue à celle des astrocytes ;
- les cellules de Schwann qui forment chacune la gaine d’un seul neurone, à la différence des oligodendrocytes qui « s’occupent » chacun d’une dizaine de neurones.