Exénatide : un antidiabétique testé dans l’AMS
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L’exénatide, un médicament courant dans le traitement du diabète, testé dans l’AMS
« Exénatide une fois par semaine comme traitement de l'atrophie multi-systématisée », c’est le nom de de l’étude clinique de phase 2 annoncée le 16 juin 2020 sur Clinical Trials.
L’Institut de neurologie de l'University College of London teste ce médicament, couramment utilisé contre le diabète de type 2, auprès de 50 patients souffrant d’AMS. L’étude, engagée en septembre 2020 se poursuivra jusqu’en avril 2022. Les patients volontaires recrutés à un stade précoce de la maladie, recevront une fois par semaine, pendant 48 semaines, une injection sous-cutanée d'Exénatide en plus de leurs médicaments habituels.
L’exénatide agit dans le diabète sur le métabolisme du glucose normalement assuré par l’insuline. Sachant qu’il existe dans les cellules du cerveau, neurones ou cellules gliales, des récepteurs de l’insuline, des chercheurs de Bordeaux ont travaillé il y a quelques années sur l’hypothèse d’une résistance à l’insuline dans les maladies neurodégénératives.
Après une étude menée sur des souris AMS qui a conclu à la réalité de cette résistance à l’insuline dans les cellules du cerveau, une étude pré-clinique a montré qu’un traitement avec l’exénatide améliorait l’état des souris.
A la suite de ces travaux, l’équipe britannique a décidé de s’engager dans ce petit essai qui permettra de vérifier l’efficacité potentielle de ce traitement sur l'accumulation d'alpha synucléine et sur la perte de neurones dopaminergiques. Si une certaine efficacité était montrée dans l’AMS, la mise à disposition pourrait être rapide car ces molécules sont sur le marché depuis plusieurs années.
Mise à jour : août 2021
Glossaire
Cellules gliales
Ce sont les cellules qui forment l’environnement des neurones. Elles jouent un rôle de soutien et de protection du tissu. Elles entourent les neurones et participent au contrôle de l'environnement chimique et électrique en leur fournissant des nutriments, de l’oxygène et en éliminant leurs déchets. Ces cellules produisent par exemple la myéline, une substance qui sert d'isolant aux fibres nerveuses.
Il y aurait, dans notre système nerveux, à peu près autant de cellules gliales que de neurones, soit environ 100 milliards. Les cellules gliales sont différentes au sein du système nerveux central et du système nerveux périphérique, elles n’ont pas non plus la même origine dans leur développement.
● Les cellules gliales du système nerveux central (SNC) qui dérivent des glioblastes du tube neuronal embryonnaire, sont de 3 types :
- les astrocytes qui assurent un lien fonctionnel entre vaisseaux et neurones, apportant substrats énergétiques aux neurones et les débarrassant des produits de dégradation ;
- les oligodendrocytes à l’origine de la gaine de myéline des neurones ;
- les épendymocytes qui forment les parois qui délimitent les différentes cavités du SNC et sont responsables de la synthèse du liquide céphalo-rachidien (LCR)
● Les cellules gliales du système nerveux périphérique (SNP), dérivent des crêtes neurales embryonnaires. Ce sont les cellules satellites avec une fonction analogue à celle des astrocytes et les cellules de Schwann qui forment chacune la gaine d’un seul neurone, à la différence des oligodendrocytes qui « s’occupent » chacun d’une dizaine de neurones.