Droit à la conduite automobile
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Le Journal Officiel du 3 avril 2022
Le livret d’explications de BRAIN-TEAM et Juris Santé
Pour préparer la visite chez le médecin agréé
Peut-on conduire avec une AMS ?
- La règlementation s’est durcie il y a quelques mois
- Les malades doivent prendre l’initiative d’un contrôle
Le Journal Officiel du 3 avril 2022 a publié l’arrêté du 28 mars 2022 (voir ci-contre) : il fixe la liste des maladies qui peuvent modifier le droit à la conduite automobile.
Six classes de maladies ont été définies. Les pathologies listées peuvent :
- être incompatibles avec la conduite d’un véhicule,
- ou donner lieu à la délivrance d’un permis de conduire d’une durée de validité limitée.
Même si elle n’est pas citée nommément, l’atrophie multi-systématisée s’inscrit dans la « Classe IV : Pathologies neurologiques » et dans les points de suspension qui suivent l’énumération de quelques unes des maladies concernées :
« parmi lesquelles : atteinte du système nerveux central ou périphérique (sclérose en plaques, myopathie, maladie de Parkinson,..) »
S’agissant du droit à la conduite dans ce contexte de maladie de classe 4, l’arrêté indique : « les pathologies du système nerveux central sont évaluées en fonction des conséquences fonctionnelles et de leur évolutivité ».
Que faut-il faire ?
Nul n’étant censé ignorer la loi, la responsabilité civile du conducteur qui se sait atteint d’une des pathologies signalées dans l’arrêté serait engagée en cas d’accident s’il n’a pas mis à jour son permis de conduire dans les conditions prévues par le texte.
C’est au conducteur de prendre l’initiative de consulter un médecin agréé qui se prononcera à l’issue de la consultation ou bien renverra le dossier pour avis devant une commission médicale.
Il pourra s’agir d’un avis :
• d’incompatibilité médicale avec la conduite, temporaire ou définitive.
• de compatibilité médicale avec la conduite, sans limitation de durée autre que celle de la périodicité de la visite médicale prévue par la réglementation.
• de compatibilité médicale temporaire avec la conduite
■ Aucun professionnel de santé ne vous adressera ni ne vous signalera au médecin agréé.
■ La démarche vous revient et votre médecin traitant n’est pas habilité à donner cet avis.
■ Si le médecin agréé ou la commission départementale vous remet un « avis de compatibilité médicale à la conduite automobile », même s’il est temporaire, rien ne change pour vous côté assurances. Votre assureur n’a pas à connaître votre état de santé, vous n’avez aucun signalement à lui faire.
Pour préparer votre visite, il vous faut renseigner au préalable deux documents à remettre au médecin agréé (voir ci-contre):
- le « Questionnaire à remplir par l’usager avant le contrôle médical destiné exclusivement au médecin agréé ou à la commission médicale »
- la fiche CERFA 1488-02 dans laquelle il faut cocher « AUTRE » comme motif de la demande
Visites non remboursées
La visite chez le médecin agréé, appelée « contrôle médical », coûte 36 €.
Pour étayer son évaluation, il peut demander un examen psychotechnique dont le coût moyen est de 100 € environ.
L’Assurance maladie (Sécurité sociale) ne prend pas en charge les frais de la visite médicale, ni les éventuels examens complémentaires.
Droit à la conduite : les explications claires de Juris Santé | |
Dominique Thirry, juriste spécialisée en droit de la santé de l’association Juris Santé, a présenté très clairement le sujet au cours du webinaire organisé le 10 octobre 2022 par Isabelle Maumy, en charge des questions médico-sociales au sein de la filière de santé maladies rares BRAIN-TEAM.
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